Pourrions nous envisager aujourd’hui une habitation sans « eau courante » ?
Pour maintes raisons faciles à deviner, prenons l’histoire de Bourseville.
Le village venait d’être électrifié en 1926. Et en 1929, pour la 1ère fois, apparut sur un compte-rendu du conseil municipal, « la possibilité d’une adduction d’eau à Bourseville » en adhérant au syndicat intercommunal pour la captation des eaux sur le plateau de St-Blimont. Il semble que ce partenariat ne fut pas une réussite puisque l’année suivante, la commune adhéra au syndicat d’eau potable du Vimeu dont le siège est à Fressenneville.
En 1932, une réunion écarta la proposition d’un conseiller de creuser un puits avec l’entremise des Ponts et chaussées. Une autre réunion consacra une adhésion à un syndicat avec Vaudricourt.
Le projet fut approuvé par le ministre de l’Agriculture le 22 juillet 1936. Quatre ans de réflexion pour l’Administration, c’est dans les clous !
L’adhésion au syndicat avec Vaudricourt incluait une convention avec la « Société des Eaux de Picardie » et comportait 4 bornes fontaines à Bourseville et 2 à Martaigneville et 15 bouches d’incendie.
En 1937, Vaudricourt se retira du projet. La demande de financement complémentaire par l’Etat fut ajournée.
Et le projet repartit en 1938, avec une décision d’emprunt de 288.000 francs, l’acceptation de la dissolution du syndicat. Mais le conseil s’étonne que le projet soit toujours au « Génie Rural » !
Toujours cette rapidité administrative ! Par contre, on s’orienta sur les branchements individuels gratuits (par précaution ?). Un élévateur d’eau à la mare fut installé.
Puis la guerre de 1939-1945 interrompit tout, jusqu’à la libération de Bourseville le 2 septembre 1944.
Sitôt élu, le conseil installa une pompe électrique à la mare (13 décembre 1944). L’élévateur d’eau a dû être une victime collatérale de la guerre…
En 1950, le projet reprit avec Vaudricourt suivant le pourcentage, 3/5 pour Bourseville, 2/5 pour Vaudricourt et l’adhésion au Syndicat Intercommunal des Eaux de Picardie, arrêté du préfet en 1951.
Début des travaux en 1956, 151 millions empruntés par le syndicat pour les travaux (part de la commune 328.320 francs). La suite est l’histoire du SIEP…
Epilogue :
Dommages collatéraux, le conseil décida ensuite de combler la mare pour un projet d’embellissement en envoyant les eaux pluviales dans les 4 puits communaux inutilisés, les effondrant l’un après l’autre. Ensuite, furent creusés 8 puisards. Ces installations ne furent pas vraiment une réussite… les rues du village étaient inondées à chaque épisode pluvieux intense ou prolongé. En 1994, l’assainissement unitaire a résolu le problème. Gracias !!
Président SIEP
